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Wilfried Devillers (envoyé spécial en Israël) / Crédit photo : AMIR LEVY / GETTY IMAGES EUROPE / GETTY IMAGES VIA AFP
Plusieurs milliers de personnes se sont réunies comme chaque samedi sur la grande esplanade du musée des arts de Tel Aviv, que tous appellent désormais la place des otages. Plus de six mois après les attaques du 7 octobre et la capture d'otages israéliens, les familles attendent inlassablement des avancées, avec en toile de fond, des inquiétudes grandissantes vis-à-vis des tensions avec l'Iran.
REPORTAGE

Ils sont en captivité depuis 197 jours. Pour continuer à alerter sur leur sort, voilà maintenant plus de six mois que les familles des otages israéliens retenus à Gaza se rassemblent immanquablement tous les samedis, sur la grande esplanade du musée des arts de Tel Aviv, que tous ici appellent désormais la place des otages. Plusieurs milliers de personnes étaient réunies ce samedi, avec en toile de fond : des inquiétudes grandissantes après les récentes tensions avec l’Iran.

Otages en second plan

Nathan tend à bout de bras un grand portrait de son oncle Kiess, 64 ans, toujours retenu à Gaza. Depuis une semaine et les frappes iraniennes qui ont visé Israël, il craint que le sort de son oncle et des 133 otages ne soit relégué au second plan.

"À chaque fois qu'Israël braque les projecteurs sur l'Iran, c'est ça qui fait la une. C'est dangereux. Vous savez, au début de la semaine, le cabinet de guerre s'est réuni et n'a parlé que de l'Iran, pas du tout des otages. Alors que tout ce qui devrait concerner le cabinet de guerre en ce moment, c'est de trouver une solution pour les otages", peste-t-il.

"Il faut qu'on s'occupe du Hamas"

Sa peur principale : que le gouvernement en fasse moins concernant les négociations avec le Hamas, celles qui n'aboutissent pas depuis des semaines. C'est aussi pour cela que Michael Levy estime qu'il est essentiel que les rassemblements comme celui de ce samedi se poursuivent. "Tout ce qu'il se passe est une préoccupation pour nous tous. L'une des raisons pour lesquelles nous nous rassemblons, c'est de faire en sorte que la priorité numéro 1 reste les otages. Là, maintenant, il faut qu'on s'occupe du Hamas. Ensuite, ils n'auront qu'à s'occuper de l'Iran", explique-t-il.

Un peu plus loin dans la foule, un homme crie un slogan anti Benyamin Netanyahu. Il considère le Premier ministre comme responsable de l'échec des négociations pour la libération des otages.