"Les accusations liées au rôle de l'Iran" dans l'offensive du Hamas contre Israël "sont fondées sur des motifs politiques", a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, affirmant que Téhéran n'intervenait pas "dans les prises de décisions d'autres nations, y compris la Palestine". "La résistance de la nation palestinienne a la capacité, la force et la volonté nécessaires pour se défendre, défendre sa nation et tenter de récupérer ses droits perdus", a affirmé Nasser Kanani au cours d'une conférence de presse à Téhéran.
"Quiconque menace l'Iran doit savoir que toute action stupide entraînera une réponse dévastatrice"
Pour le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, "évoquer le rôle de l'Iran vise à détourner l'opinion publique et à justifier les éventuelles prochaines actions" d'Israël. "Les accusations et les déclarations liées au rôle de l'Iran sont fondées sur des motifs politiques et visent à justifier la lourde défaite du régime sioniste et à réparer l'image défaillante du régime sioniste", a-t-il insisté. "Nous n'avons aucun rôle dans la prise de décision d'aucune nation, y compris la Palestine", selon lui.
L'Iran a été l'un des premiers pays à apporter son soutien à l'attaque surprise et massive lancée samedi par le Hamas qui a déjà fait plus de 1.260 morts des deux côtés. La mission permanente de l'Iran à l'ONU avait affirmé dans la nuit de dimanche à lundi que Téhéran n'était "pas impliqué dans la réponse de la Palestine", réfutant des informations publiées par le Wall Street Journal. Nasser Kanani a averti que "quiconque menace l'Iran doit savoir que toute action stupide entraînera une réponse dévastatrice".
L'Iran soutient "la légitime défense de la nation palestinienne"
Le président Ebrahim Raïssi a déclaré dimanche que l'Iran soutenait "la légitime défense de la nation palestinienne" et appelé "les gouvernements musulmans" à affirmer aussi leur soutien. Ebrahim Raïssi s'est entretenu par téléphone séparément avec les chefs des mouvements armés palestiniens Hamas, Ismaïl Haniyeh, et Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, qu'il avait accueillis séparément en juin à Téhéran.
Un haut responsable américain avait indiqué samedi qu'il était "trop tôt pour dire" si l'Iran était "directement impliqué" dans l'offensive lancée par le Hamas. Il a toutefois ajouté qu'il n'y avait "pas de doute" sur le fait que le Hamas était "financé, équipé et armé" entre autres par le régime de Téhéran.