Le lundi 7 octobre marque le premier anniversaire de l'attaque sans précédent menée par le Hamas, un événement qui a bouleversé Israël et déclenché une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, étendue aujourd'hui au Liban. Ce jour de commémoration est empreint de tristesse et de réflexion, avec plusieurs événements à travers le pays pour honorer les victimes et exprimer la résilience du peuple israélien.
Cette date restera gravée dans l'histoire d'Israël comme l'une des journées les plus tragiques depuis sa création en 1948. Ce jour-là, des commandos du Hamas ont pénétré dans le sud du pays, provoquant une vague de violence qui a coûté la vie à 1.205 personnes, en majorité des civils. L'attaque a pris pour cible des zones civiles, des bases militaires et même un festival de musique, provoquant la stupeur dans tout le pays.
Les festivités organisées lors du Nova Festival, un événement de musique électronique dans le kibboutz Reim, ont tourné au drame, lorsque des militants du Hamas ont tué au moins 370 personnes sur place. Cet épisode est devenu le symbole des violences atroces perpétrées ce jour-là.
Cérémonies commémoratives dans tout le pays
Pour honorer les victimes, plusieurs cérémonies de commémoration sont prévues ce lundi à travers Israël. Le président Isaac Herzog présidera une cérémonie officielle à Sderot, une ville proche de la bande de Gaza qui a été particulièrement touchée par l'attaque. Le kibboutz Berri, où plus de 100 personnes ont été tuées, accueillera également un rassemblement pour se souvenir des vies perdues.
À Tel-Aviv, des manifestations ont déjà débuté dès dimanche. Les familles des otages toujours retenus à Gaza organisent un rassemblement pour exiger leur libération. Un an après les événements, 97 otages sont toujours détenus, dont 33 sont présumés morts.
Le discours attendu de Benjamin Netanyahu
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, devrait s'adresser à la nation ce lundi, réaffirmant la détermination du gouvernement à poursuivre la guerre contre le Hamas et à rapatrier tous les otages. Lors d'un récent discours, il a déclaré : "Nous sommes en train de gagner. Nous sommes déterminés à continuer de frapper nos ennemis, à faire revenir nos habitants chez eux et à ramener tous nos otages."
Depuis l'attaque, Israël a mené des représailles massives dans la bande de Gaza, avec l'objectif de détruire le Hamas, au pouvoir dans l'enclave depuis 2007. Cette guerre a provoqué une crise humanitaire sans précédent à Gaza, où plus de 2,4 millions de personnes ont été déplacées et plus de 41.825 Palestiniens ont perdu la vie, selon des sources onusiennes.
Très vite, la guerre s'est étendue au Liban, où le Hezbollah, un mouvement soutenu par l'Iran, a commencé à tirer des roquettes sur Israël dès le lendemain de l'attaque du Hamas. Ces affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont poussé des milliers d'habitants des régions frontalières à fuir leurs maisons.
À la fin du mois de septembre 2024, les tensions à la frontière israélo-libanaise ont atteint leur paroxysme, menaçant de dégénérer en un conflit régional plus large. L'Iran, soutien majeur du Hezbollah et du Hamas, a lancé des missiles sur Israël en octobre, affirmant qu'il s'agissait de représailles à l'assassinat de hauts dirigeants islamistes par Israël.
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Un avenir incertain
Alors que la guerre continue de faire rage, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a récemment affirmé que les alliés de l'Iran, dont le Hezbollah et le Hamas, ne "reculeraient pas" dans leur guerre contre Israël. Cette déclaration montre à quel point la situation reste instable et pourrait encore s'aggraver.
Ces commémorations sont l'occasion pour Israël de se rappeler les horreurs du passé récent, tout en exprimant sa résilience face à l'adversité. Mais au-delà de l'hommage aux victimes, la guerre en cours continue de façonner le futur de la région, avec des conséquences incertaines pour les années à venir.