Le Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste) apparaissait comme le grand perdant lundi au lendemain du premier tour des municipales partielles en Italie, étant exclu du second tour dans la plupart des grandes villes concernées par le vote.
Pas de candidat dans les principales villes en jeu. Un an après la victoire de ses candidates Virginia Raggi, à Rome, et Chiara Appendino, à Turin (nord), le parti du comique Beppe Grillo accuse un coup d'arrêt violent. Le M5S ne figurera pas au second tour dans les principales villes en jeu : Gênes (Ligurie, nord), Palerme (Sicile), Catanzaro (Calabre, sud) et L'Aquila (Abruzzes, centre) ou encore Vérone (Vénétie, nord).
Deux scrutins déjà perdus. Le résultat de Gênes représente un désaveu particulièrement cinglant pour Beppe Grillo, lui-même génois, qui y avait achevé sa campagne électorale, et où deux candidats, de centre-droit et centre-gauche, s'affronteront dans deux semaines pour conquérir le fauteuil de maire.
Une autre défaite fait mal au M5S, à Parme (Émilie-Romagne), où le maire sortant Federico Pizzarotti, élu en 2012 sous les couleurs du mouvement avant d'en être exclu, arrive en tête avec 37% des voix, la liste officielle du parti de Beppe Grillo ne recueillant que 3% des suffrages.
30% d'intention de vote au niveau national. Les municipales partielles d'il y a un an à peine avaient en revanche infligé un sérieux revers au Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi, alors chef du gouvernement, le scrutin ayant été marqué par la victoire éclatante du M5S à Turin et surtout à Rome. Au plan national, le M5S fait actuellement jeu égal avec le PD dans les sondages, avec près de 30% des intentions de vote, et ces élections municipales partielles représentent le dernier test grandeur nature avant les prochaines législatives, qui se tiendront d'ici à février 2018.
De mauvais résultats pour les élus M5S. Pour de nombreux observateurs de la vie politique italienne, le résultat de dimanche reflète une désaffection des électeurs du M5S, déçus par les piètres résultats de ses élus en poste à travers la péninsule, à commencer par Virginia Raggi dans la capitale. Cette dernière a en effet vu la première année de son mandat ternie par des démissions en chaîne dans son équipe et des affaires de corruption et beaucoup de Romains regrettent aujourd'hui son inexpérience, voire son incompétence, face aux nombreux défis de la Ville éternelle.