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Antonino Galofaro (à Milan) / Crédits photo : JOHN THYS / AFP
La politique migratoire de Giorgia Meloni semble avoir porté ses fruits, deux ans après son arrivée au pouvoir. Le nombre de migrants aurait baissé de 65% par rapport à 2023, selon le ministère italien de l'Intérieur. Une stratégie dissuasive, notamment via des accords avec les pays de transit.

En Italie, la méthode Meloni marque des points contre l'immigration clandestine. Largement critiquée, la politique migratoire de la première ministre italienne semble effectivement porter ses fruits deux ans après son arrivée au pouvoir. Les dernières mesures de Giorgia Meloni seraient très dissuasives : le nombre de migrants a baissé de 65% par rapport à 2023, affirme le ministère italien de l’Intérieur. Cela veut dire que près de 41.000 migrants ont débarqué sur la péninsule depuis le début de l’année, contre environ 114.000 lors des huit premiers mois de 2023.

"Répression sévère"

La stratégie de Giorgia Meloni a payé : elle a consisté à pousser l'Union européenne à conclure des accords avec les pays de transit. Avec la Tunisie surtout, le pays d’où partent les migrants pour arriver en Italie. "Une grande partie des migrants subsahariens qui se trouvaient en Tunisie et qui étaient prêts à partir ont été trouvés, les intermédiaires et les trafiquants mis en prison. Il y a eu une répression sévère", explique Matteo Villa, de l’Institut pour les études de politique internationale. "On ne s’y attendait pas mais à la fin, le président tunisien Kaïs Saïed a réussi à le faire avec les forces à disposition. La question maintenant est de savoir combien cela durera."

Conséquence de cette stratégie : les migrants changent de route, ils passent par d’autres pays, comme le Maroc, et arrivent désormais en Europe en entrant en Espagne.