Les trafiquants transportaient les clandestins en se faisant passer pour "des citoyens asiatiques insoupçonnables, bien habillés, avec peu de bagages, voyageant dans des voitures puissantes et chères, conduites par des citoyens chinois résidant depuis des années en Italie et s'exprimant en italien", selon un communiqué de la police.
Les Chinois arrivaient généralement par avion en Serbie, où ils sont exemptés de visa, puis traversaient en voiture la Bosnie, la Croatie et la Slovénie pour entrer finalement en Italie, selon la même source. Une fois dans la péninsule, ils étaient conduits dans un lieu considéré sûr où ils restaient un ou deux jours avant de reprendre la route pour la destination finale, "généralement en Italie (...) mais également dans d'autres pays européens comme la France et l'Espagne".
Lors de cette halte, les passeurs prenaient leurs passeports et "à partir de ce moment-là les clandestins (...) étaient exposés à une exploitation sévère jusqu'à ce qu'ils aient remboursé la dette contractée pour voyager". Au cours de l'enquête, la police a arrêté neuf membres de ce réseau de passeurs et identifié 77 clandestins "dont de nombreuses femmes et quelques mineurs, entre 15 et 18 ans".