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Antonino Galofaro / Crédit photo : AHMAD GHARABLI / AFP
Vendredi, la banque centrale italienne a annoncé un nouveau record pour la dette publique en juin, celle-ci se rapprochant des 3.000 milliards d'euros. Un chiffre alarmant pour la troisième économie de la zone euro, qui conserve une croissance modérée au deuxième semestre.

En Italie, la situation économique se tend encore un peu plus. Déjà dans le rouge, la dette publique de nos voisins transalpins s'alourdit encore, se rapprochant des 3.000 milliards d'euros en juin. La dette italienne a atteint 2.948,5 milliards d'euros, en hausse de 30,3 milliards sur un mois, a indiqué la Banque d'Italie dans un communiqué. Un chiffre alarmant pour le gouvernement de Giorgia Meloni, qui représente un nouveau record pour la troisième économie de la zone euro.

La dette s'alourdit à cause notamment des besoins des administrations publiques et de la hausse des disponibilités liquides du Trésor, selon la Banque d'Italie. Tout cela dans un contexte de croissance modérée à 0,2 % au deuxième trimestre. Mais pour réduire cette dette, c'est justement la croissance que doit stimuler l'Italie, comme l'assure l'éditorialiste du journal économique "Il Sole 24 Ore", Dino Pesole. 

"Il est fondamental d'augmenter la capacité de dépense effective des fonds européens. Le gouvernement l'admet lui-même, une bonne partie de la croissance de cette année est due aux plans de relance européens qui représentent entre 0,8 et 0,9% sur le 1% de croissance prévue cette année."

Dette de 137% du PIB

L'Italie, avec la France et cinq autres pays, est visée par une procédure d'infraction de la part de Bruxelles. Elle dépasse la limite de déficit public fixée à 3% du PIB par le pacte de stabilité, pacte qui limite par ailleurs la dette à 60% du PIB. Or, l'Italie a l'une des dettes les plus élevées de l'Union européenne, qui atteint 137 % du produit intérieur brut.

Sinon, les autres indicateurs économiques italiens sont relativement positifs : le chômage recule et les salaires réels progressent, même s'ils restent encore sous leur niveau de 2007.