Emmanuel Macron est à Rome depuis ce week-end. Il rencontrera le pape François ce lundi, dans la matinée. Mais il a également profité de son voyage de l'autre côté des Alpes pour s'entretenir avec la nouvelle Première ministre, Giorgia Meloni. Un entretien de plus d'une heure, en toute discrétion, avec des discussions constructives et pragmatiques, selon l'entourage du chef de l'État français. Giorgia Meloni est observée de près par ses partenaires européens. Eurosceptique et souverainiste affirmée, la cheffe de file de l'extrême droite italienne s'apprête à prendre officiellement ses fonctions aujourd'hui. Il lui reste encore une marche à franchir.
Dernière étape pour Meloni : convaincre les Parlementaires
Il lui manque encore la confiance du Parlement. Il s'agit de la dernière étape pour Giorgia Meloni avant de pouvoir effectivement commencer à travailler. Elle est donc en train d'écrire son discours programmatique qu'elle présentera demain matin aux Parlementaires. Et pas de doute, les élus lui apporteront leur voix. Sa coalition des droites est en majorité absolue, au Sénat comme à la Chambre des députés.
Parmi ses priorités, il y aura les dossiers urgents que lui a confiés Mario Draghi, son prédécesseur : la crise énergétique, les conséquences économiques sur les Italiens et la guerre en Ukraine. Son ministre des Affaires étrangères s'est même déjà entretenu avec son homologue ukrainien pour lui confirmer le soutien de l'Italie. Meloni fait en effet tout pour rassurer ses partenaires internationaux. À partir du choix de certains ministres comme Antonio Tajani, l'ancien président du Parlement européen aux Affaires étrangères, ou des figures modérées à des postes clés comme l'Économie et les Finances, ou encore l'Intérieur.