Giorgia Meloni n'est pas encore officiellement la première femme à être nommée Première ministre en Italie. Mais la candidate du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, qui a largement remporté dimanche les élections législatives, a toutes les chances de le devenir au regard du règlement tacite des droits. Le parti de la coalition qui remporte le plus de voix choisit le candidat pour être président du Conseil, soit Giorgia Meloni dans ce cas.
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Toutefois, il faut attendre encore un peu pour que sa nomination soit officielle en raison du système politique italien. L'Italie est une République parlementaire, c'est pourquoi il faut d'abord attendre que le nouveau Parlement se réunisse une première fois, soit le 13 octobre prochain.
Le rôle central du président de la République
Ensuite, seulement après consultation avec les partis, le président de la République Sergio Mattarella ne devrait pas avoir d'autre choix que de charger Giorgia Meloni de former un gouvernement. C'est là que l'on comprend pourquoi les Italiens ne sont pas autant inquiets, à l'inverse des pays étrangers, de l'arrivée de l'extrême droite au pouvoir.
Le chef de l'État, vrai garde-fou, peut se réserver le droit par exemple de refuser la nomination d'un ministre. Ce fut le cas en 2018, avec un candidat anti-euro à l'Économie. Les Italiens sont néanmoins un peu plus inquiets sur les questions des droits comme l'avortement, qu'une administration d'extrême droite pourrait facilement entraver. En France, la Première ministre Élisabeth Borne a assuré qu'elle serait "attentive" au "respect" des droits humains et du droit à l'avortement de l'autre côté des Alpes.