Les bureaux de vote sont ouverts depuis dimanche matin en Italie, où les élections législatives pourraient bien devenir un événement historique. L'Europe retient son souffle, alors que l'eurosceptique et leader d'extrême-droite Giorgia Meloni pourrait bien devenir la première femme à diriger l'Italie. Son parti, Fratelli d'Italia, est en tête des derniers sondages. À 45 ans, elle pourrait bien prendre la tête de l'Italie et instaurer sa politique conservatrice.
De nombreux obstacles et garde-fous
Pourtant dans l'immédiat, la probable élection de Giorgia Meloni ne changerait rien du tout pour l'Italie. Il faudra attendre des semaines, voire des mois pour comprendre ce qui se passera, d'abord parce que l'éventuel gouvernement de la leader d'extrême droite ne pourra pas prendre forme avant la première réunion du nouveau Parlement, prévue le 13 octobre. C'est seulement après cette réunion qu'il y aura les consultations entre les partis et la présidence de la République pour former l'exécutif.
Ensuite, il faut bien comprendre que le système politique italien prévoit de nombreux garde-fous. Giorgia Meloni ne pourra pas faire comme bon lui semble. C'est par exemple le président de la République, Sergio Mattarella, qui validera la liste de ses ministres et s'assurera notamment qu'elle soit en ligne avec la Constitution italienne, avec les engagements européens internationaux de Rome
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On peut tout de même se demander comment la conservatrice gouvernera. Il suffit de regarder du côté de la région centrale des lacs, que son parti dirige depuis deux ans : Fratelli d'Italia essaye d'y défendre son idéologie, par exemple en limitant le droit à l'avortement ou bien le droit à l'euthanasie. C'est l'un des rares exemples qu'on a pour l'heure de l'exercice du pouvoir de Giorgia Meloni.