Italie : que changerait la victoire de Giorgia Meloni pour le pays ?

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Fratelli d'Italia dirige déjà la région des lacs en Italie. (Archives) © Eliano Imperato / Controluce via AFP
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Antonino Galofaro (à Rome), édité par Juliette Moreau Alvarez
Alors que les Italiens se succèdent dans les urnes pour élire leur parlement, l'extrême droite est de plus en plus proche du pouvoir. À sa tête, Giorgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia, qui proposent une politique très conservatrice. Pourtant, même élue, Meloni pourrait avoir du mal à instaurer sa politique.

Les bureaux de vote sont ouverts depuis dimanche matin en Italie, où les élections législatives pourraient bien devenir un événement historique. L'Europe retient son souffle, alors que l'eurosceptique et leader d'extrême-droite Giorgia Meloni pourrait bien devenir la première femme à diriger l'Italie. Son parti, Fratelli d'Italia, est en tête des derniers sondages. À 45 ans, elle pourrait bien prendre la tête de l'Italie et instaurer sa politique conservatrice.

De nombreux obstacles et garde-fous

Pourtant dans l'immédiat, la probable élection de Giorgia Meloni ne changerait rien du tout pour l'Italie. Il faudra attendre des semaines, voire des mois pour comprendre ce qui se passera, d'abord parce que l'éventuel gouvernement de la leader d'extrême droite ne pourra pas prendre forme avant la première réunion du nouveau Parlement, prévue le 13 octobre. C'est seulement après cette réunion qu'il y aura les consultations entre les partis et la présidence de la République pour former l'exécutif.

Ensuite, il faut bien comprendre que le système politique italien prévoit de nombreux garde-fous. Giorgia Meloni ne pourra pas faire comme bon lui semble. C'est par exemple le président de la République, Sergio Mattarella, qui validera la liste de ses ministres et s'assurera notamment qu'elle soit en ligne avec la Constitution italienne, avec les engagements européens internationaux de Rome

On peut tout de même se demander comment la conservatrice gouvernera. Il suffit de regarder du côté de la région centrale des lacs, que son parti dirige depuis deux ans : Fratelli d'Italia essaye d'y défendre son idéologie, par exemple en limitant le droit à l'avortement ou bien le droit à l'euthanasie. C'est l'un des rares exemples qu'on a pour l'heure de l'exercice du pouvoir de Giorgia Meloni.