Un ciel rougi par les flammes, des forêts dévastées, des maisons réduite en cendres, la Grèce s'embrase. Le pays subit une nouvelle vague d'incendies après ceux de juillet et depuis lundi vingt personnes, dont 18 migrants présumés, ont perdu la vie. Au nord-ouest d'Athènes, les autorités ont ordonné l'évacuation du quartier de Ano Liosia, peuplé de quelque 25.000 personnes, après que des maisons ont brûlé dans le quartier voisin de Fyli, selon un journaliste de l'AFP.
Une situation "sans précédent"
"La situation est sans précédent, les conditions météorologiques sont extrêmes", a indiqué le porte-parole des pompiers Yiannis Artopios s'exprimant à la télévision publique. Il a ajouté que les feux mardi "ont pris une énorme ampleur en peu de temps".
Des nuages de fumée parcourent même plusieurs centaines de kilomètres. Et devant ce décor apocalyptique, les habitants comme Hélène sont désemparés. "Il y a du feu partout en Grèce. Hier, nous n'avions pas de soleil parce que tout le brouillard était venu par le vent", raconte-t-elle.
Des feux incontrôlables
Des feux incontrôlables exacerbés par des conditions météorologiques extrêmes. Hélène habite sur une île à plus de 300 kilomètres des incendies. Pourtant, l'angoisse est bien là. L'ensemble du pays est inquiet. "Bien sûr, j'ai peur. J'ai une maison, j'ai mes enfants, j'ai ma famille, j'ai des amis, alors on a toujours peur", confie-t-elle.
"La Grèce est en train de vivre un nouvel épisode de dévastation de sa végétation et l'assistance rapide de l'UE est vitale", a indiqué dans un communiqué Janez Lenarčič, le commissaire à la Gestion des crises. Face à cette nouvelle vague d'incendies, quelque 120 pompiers venus de Chypre, Roumanie, République tchèque, Croatie, Allemagne et Serbie viennent prêter main forte aux soldats du feu en Grèce.