Pour son deuxième jour de visite officielle au Japon, le président Macron a rencontré des patrons et des investisseurs japonais, mais surtout l'empereur. Il a été reçu à la mi-journée jeudi pour un déjeuner protocolaire où rien n'a été laissé au hasard.
Un événement très codifié
Le président français s'est rendu au cœur de Tokyo dans la résidence de l'empereur Naruhito, un somptueux palais au milieu d’un parc paysager. Pour un tel événement, tout est particulièrement formalisé, codifié, minute par minute. Le président en costume sombre et son épouse en robe de cocktail bleu foncé ont été accueillis par le couple impérial.
Un déjeuner pour parler d'arts et de musique
Après une série de présentation, le président et l'empereur se sont retirés dans une salle pour un entretien de 15 minutes. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés en septembre dernier à Versailles alors que Naruhito était prince héritier. Puis est arrivé le fameux déjeuner, qui a rassemblé une trentaine de convives. Le président a pris place à côté de l’impératrice et Brigitte Macron auprès de l'empereur.
À ce moment-là non plus, rien n'a été laissé au hasard. Le déjeuner a débuté notamment par un toast silencieux : on lève son verre mais sans rien dire. Les débats polémiques n'ont pas leur place dans un tel déjeuner. L'empereur n'ayant pas de rôle politique, il lui est interdit d'aborder des sujets liés à la gestion de l'État ou au G20, qui se déroulera le lendemain à Osaka. Il aurait plutôt été question d'arts et de musique, a-t-on entendu.
Un protocole et des règles de bienséance à connaître
Ce déjeuner, les protocoles français et japonais l'ont préparé depuis des mois. Le président et son entourage ont été longuement briefés sur les comportements à tenir. Par exemple, au Japon, on ne plante pas ses baguettes dans un bol de riz, car c'est comme cela qu'on fait une offrande sur les autels funéraires. On ne porte pas non plus un plat à sa bouche, on doit plutôt se baisser vers la table. Enfin, pas question de s'échanger de la nourriture avec des baguettes. Là encore, cela rappelle un rite funéraire.