Le tribunal de Tokyo a accepté mardi la libération sous caution de l'Américain Greg Kelly, arrêté le 19 novembre à Tokyo en même temps que Carlos Ghosn, ont rapporté des médias japonais. La somme requise pour sortir a été fixée à 70 millions de yens (environ 560.000 euros au cours actuel), selon la chaîne de télévision publique NHK et l'agence Kyodo. Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, reste de son côté en prison sur de nouvelles charges, concernant cette fois l'abus de confiance : la justice a décidé dimanche de prolonger sa garde à vue jusqu'au 1er janvier au moins.
Il dément les malversations qui lui sont reprochées. Greg Kelly, considéré comme le bras droit de Carlos Ghosn chez Nissan, avait été mis en examen le 10 décembre pour avoir, selon les accusations du parquet, aidé Carlos Ghosn à dissimuler une partie de ses revenus aux autorités boursières, environ 5 milliards de yens (38 millions d'euros) sur cinq années, de 2010 à 2015. L'homme, âgé de 62 ans, est aussi soupçonné d'avoir participé à une minoration similaire d'émoluments de Carlos Ghosn de 2015 à 2018. Lui-même dément toute malversation.
Sa femme dénonce "un complot international". Dans une vidéo mise en ligne, la femme de Greg Kelly évoquait "la possibilité qu'il soit libéré le jour de Noël". "Il doit être opéré rapidement pour cause de douleurs cervicales", avait expliqué Dee Kelly, s'inquiétant "d'une détérioration de sa santé". Elle avait par ailleurs dénoncé "un complot international, une trahison de certaines dirigeants de Nissan pour prendre le contrôle" du constructeur japonais.