Le 7 octobre 2023, le Hamas lance une attaque en Israël. En quelques instants, des milliers de vies basculent dans l'horreur. Mirral Orana, une jeune femme de 27 ans, participait au festival Nova. Lorsqu'elle évoque ce qu'elle a vécu, son récit s'entrecoupe de larmes, mais elle continue de raconter son histoire. Le faire est une obligation, dit-elle.
"J'ai le sentiment d'être restée bloquée dans cette journée du 7 octobre"
Ce jour-là, elle a reçu une balle dans la cuisse gauche, a heurté les cadavres de trois de ses amis dans sa course pour échapper aux terroristes. Depuis, elle dit avoir perdu le contrôle de sa vie : "Je n'arrive pas à m'endormir la nuit sans un cachet. J'ai du mal à être dans un endroit où il y a du monde. J'ai des angoisses et des cauchemars". Infirmière vétérinaire de profession et soignant des animaux blessés, le traumatisme de cette journée l'empêche de reprendre normalement son travail.
>> LIRE AUSSI - «C'est vraiment très dur» : deux semaines après l'attaque du Hamas sur Israël, le traumatisme des survivants
Le sang, la mort et la peur ne quittent pas Yuval Vackin, une autre survivante, âgée de 24 ans : "J'ai le sentiment d'être restée bloquée dans cette journée du 7 octobre". Toutes les images qu'elle a vues ne la quittent plus : "Chaque jour, chaque heure, chaque minute. Depuis le 7 octobre, je ne suis plus la même personne... même plus du tout". Leurs psychologues les accompagnent dans ce voyage à Paris. Ils les écoutent, chacun, deux heures par jour. Et témoigner aujourd'hui dans le monde fait partie de leur reconstruction.