Des fleurs blanches, rouges et vertes, aux couleurs du drapeau italien, recouvrent le cercueil où repose Silvio Berlusconi, décédé lundi à l'âge de 86 ans. Ce mercredi avaient lieu les funérailles d'État de l'ancien Premier ministre italien. Une journée de deuil national au cours de laquelle des milliers de personnes se sont réunies devant le Duomo, la célèbre cathédrale milanaise.
"C'était un homme spécial"
Sur le parvis, le cercueil fend la foule des supporters de l'AC Milan, venus, drapeaux en main, rendre un ultime hommage au Cavaliere. L'ambiance survoltée, à mi-chemin entre recueillement, meeting politique et match de football, détonne. Chiara et Guiseppe sont envahis par l'émotion mais aussi par le ferveur ambiante. "Quelle émotion ! Je suis venu ici car je veux le remercier", dit cette femme. "C'était un homme spécial, c'est comme un devoir. J'ai été appelé, je devais être ici aujourd'hui car c'est comme un papa, un homme de la famille, un proche".
Mais au milieu de cette vague d'amour envoyée au Cavaliere, Silvia tourne le dos au Duomo et manifeste en silence, vêtue d'un tee-shirt portant l'inscription : "Je ne suis pas en deuil". "Le deuil national est vraiment une honte. Il n'a pas été décrété pour des personnages qui le méritait bien plus, comme les juges antimafia Falcone et Borsellino. Ils ont donné leur vie pour l'État", juge cette femme, la seule contestataire au milieu des 15.000 personnes venues assister aux funérailles de Silvio Berlusconi.