Le climatologue Jean Jouzel a livré son sentiment sur les contributions individuelles des pays dans le cadre de la COP21. "On est encore loin du compte", a déploré l'ancien vice-président du groupe scientifique du Giec. Selon lui, l'ensemble des mesures proposées par les Etats ne permettrait de limiter le réchauffement climatique qu'à 3°C à l'horizon 2100, alors que la limitation à 2°C est l'objectif de la conférence sur le climat.
Une clause de révision problématique. Interrogé sur les points d'achoppement dans les négociations, le scientifique a évoqué le financement des efforts des pays et la clause de révision tous les cinq ans. Une telle clause permettrait de vérifier tous les cinq ans les efforts mis en oeuvre par les pays. Même en cas d'accord non contraignant dans son ensemble, cet outil permettrait de mettre la pression sur les Etats et de les pousser à tenir leurs promesses. Elle pourrait également permettre de renégocier certains engagements. La France plaide pour une telle mesure, même si sa durée précise et sa date d'entrée en vigueur restent à déterminer.