Quatre policiers qui avaient menti sur les circonstances dans lesquelles un de leur collègues avait tiré sur un jeune noir de 17 ans en 2014 à Chicago, une affaire qui avait déclenché des mois de manifestations dans la troisième ville des États-Unis, ont été limogés, a annoncé la police.
Le policier blanc Jason Van Dyke, qui avait tiré 16 fois sur le jeune Laquan McDonald qui tenait un couteau à la main, avait été jugé coupable de meurtre au second degré et condamné en janvier à sept ans de prison.*
Ses collègues, qui avaient menti sur le danger présenté par le jeune noir pour tenter de protéger leur collègue, avaient également fait l'objet d'un procès mais avaient été acquittés de l'accusation de "complot pour tenter de faire disparaître les preuves" de la bavure. Au contraire, avait souligné le juge, ils avaient conservé la vidéo incriminant leur collègue.
Un fait-divers devenu symbole de la brutalité policière envers les noirs
Cette vidéo, tournée le soir du meurtre, montrait Jason Van Dyke tirant sur l'adolescent à plusieurs mètres de distance et continuant à vider son chargeur une fois le jeune homme à terre. Sa diffusion, un an après les faits, avait provoqué des mois de protestation, le cas McDonald devenant un symbole de la brutalité policière envers les noirs, et de la très grande méfiance de ces derniers envers la police. Le chef de la police et le procureur général de la ville avaient tous les deux été limogés à l'époque.
Et le nouveau maire de Chicago, une avocate noire de 56 ans sans expérience politique mais qui s'était fait connaître en président une commission de surveillance de la police mise en place après la mort de Laquan McDonald, a été élue en grande partie grâce à sa promesse de faire disparaître les préjugés racistes dans la police.