Glisse, Covid et politique : les Jeux Olympiques d'hiver s'ouvrent officiellement ce vendredi à Pékin, avec des restrictions anti-épidémie inédites et leur lot de polémiques autour des droits de l'Homme en Chine. Une délégation est surveillée de très près par les autorités chinoises : il s’agit de l’équipe américaine, accusée par la presse officielle en Chine de vouloir perturber les Jeux.
Les parlementaires américains inquiets
Un air de guerre froide flotte sur les Jeux olympiques. La presse chinoise accuse les Etats-Unis de payer ses athlètes pour dire du mal de la Chine pendant les compétitions. Et Washington accuse Pékin d'espionner les délégations étrangères. Des parlementaires américains s'inquiètent pour la sécurité de leurs 223 athlètes et une cinquantaine de représentants du département d'Etat auraient été envoyés à Pékin pour les protéger.
Le pass sanitaire, un "aspirateur à données"
Les défenseurs des droits de l'Homme appellent à la plus grande prudence. "Ne prenez pas avec vous vos appareils personnels, car ils contiennent toutes vos données. Il y a de grands risques qu'ils soient infectés par un virus. A la place, préférez un téléphone jetable. Pensez que tous vos mouvements seront surveillés et que vous n'aurez aucune intimité", met en garde Steve Butler, de l'ONG américaine CPJ .
Le pass sanitaire électronique que les athlètes devront installer sur leur téléphone portable serait en effet un aspirateur à données au service du Parti communiste. La Chine menace les athlètes de poursuites judiciaires en cas de violation des lois chinoises. Mais que se passera-t-il alors si un athlète critique les droits de l'Homme en Chine ou demande des nouvelles Peng Shuai, la championne chinoise de tennis qui a accusé de viol un dignitaire du régime ?