Selon les sondages réalisés par le New York Times et le Siena College, la vice-présidente américaine devance son rival républicain pour l'élection de novembre avec 50% des intentions de vote contre 46% dans le Michigan, la Pennsylvanie et le Wisconsin, trois Etats importants du "Midwest".
En raison d'un système électoral particulier, la présidentielle américaine se joue généralement dans quelques Etats clés, qui peuvent pencher à droite ou à gauche, sur les 50 qui composent le pays. Mais la dynamique favorable côté démocrate depuis le retrait de Joe Biden au profit de Kamala Harris n'empêche pas les électeurs, selon les sondages, de préférer Donald Trump sur les grands thèmes de la campagne que sont l'économie et l'immigration.
Plus intelligente et dotée d'un meilleur profil pour gouverner le pays selon les sondages
D'après ces mêmes sondages, les personnes interrogées la considèrent toutefois comme plus intelligente et dotée d'un meilleur profil pour gouverner le pays. Dans un communiqué, l'équipe de campagne du candidat républicain a remis en cause la fiabilité de ces sondages publiés selon elle "avec l'intention et le but évidents de faire baisser le soutien au président Trump".
Les sondages avaient sous-estimé en 2016 le soutien dont bénéficiait Donald Trump. Et l'avance de Kamala Harris se situe dans la marge d'erreur moyenne des sondages de 4,5 points. L'annonce mardi de la nomination du gouverneur du Minnesota Tim Walz comme colistier de Kamala Harris semble également avoir galvanisé les démocrates.
Avant le retrait de Joe Biden, 81 ans, Donald Trump, 78 ans, faisait figure de favori, en particulier après sa tentative d'assassinat et son triomphe à la convention des républicains en juillet. L'entrée en lice de Kamala Harris, 59 ans, a chamboulé la campagne des républicains, alors fortement portée sur l'âge de Joe Biden et les craintes largement partagées sur ses capacités physiques comme mentales.
Depuis, ni les attaques de Donald Trump sur les origines de Kamala Harris ni les polémiques suscitées par d'anciens propos tenus par son colistier J.D. Vance n'ont permis de véritablement relancer la campagne républicaine. Mais, préviennent les observateurs, les démocrates devraient se méfier d'un trop grand optimiste, Donald Trump restant encore globalement favori dans les sondages au niveau national.