Samedi, à la tribune des Nations unies, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a exprimé des préoccupations quant à l'escalade des conflits, tant en Ukraine qu'au Proche-Orient. Appelant à la prudence et à la modération, il a insisté sur la nécessité d'éviter toute provocation et a réaffirmé l'engagement de la Chine à jouer un rôle constructif dans la recherche de solutions pacifiques.
Appel à éviter l’escalade du conflit en Ukraine
Lors de son discours à l'Assemblée générale de l'ONU à New York, Wang Yi a mis en garde contre l'expansion du conflit en Ukraine, qui continue de déstabiliser la région et le monde. "La première priorité est de s'engager contre une expansion du champ de bataille, une escalade des combats et toute provocation de toute partie", a déclaré Wang Yi à New York, assurant que la Chine était toujours prête à jouer un "rôle constructif" vers des négociations de paix. Rappelant que la Chine, restait fidèle à sa position de neutralité active.
Une déclaration commune des pays du Sud contre les armes de destruction massive
En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, la Chine, aux côtés de pays comme le Brésil et d’autres nations du Sud, a publié une déclaration commune vendredi. Appelant à "s'abstenir de l'utilisation et de la menace d'utiliser des armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, chimiques". Ce message fait écho aux récentes menaces du président russe Vladimir Poutine, qui a averti que la Russie pourrait recourir à l'arme nucléaire en cas de "lancement massif d'attaques contre son territoire".
Cette mise en garde contre l’utilisation des armes de destruction massive reflète l’inquiétude croissante de la communauté internationale face aux risques d’une escalade nucléaire, qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices bien au-delà des frontières ukrainiennes.
Les inquiétudes chinoises concernant le Proche-Orient
En plus de l'Ukraine, Wang Yi a abordé la crise au Proche-Orient, en particulier le conflit à Gaza et les récents affrontements au Liban. Sans mentionner explicitement la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué par une frappe israélienne, Wang Yi a exprimé ses préoccupations sur la situation en Palestine et au Liban.
"La question palestinienne est une des plus grandes blessures pesant sur la conscience humaine", a-t-il affirmé, en réitérant le soutien de la Chine à la solution à deux États, une position de longue date de Pékin en faveur d'une coexistence pacifique entre Israël et la Palestine.
Il a également insisté sur le fait que la force ne pouvait pas remplacer la justice. "Le conflit à Gaza se poursuit, causant plus de victimes à chaque jour qui passe. Les combats ont recommencé au Liban. Mais la force ne peut pas remplacer la justice."
La position de la Chine sur les crises internationales
Le discours de Wang Yi reflète la volonté de la Chine de se présenter comme un acteur diplomatique clé sur la scène internationale, capable de promouvoir la stabilité et la paix dans les conflits mondiaux. En s'exprimant sur des sujets aussi sensibles que la guerre en Ukraine et la situation au Proche-Orient, Pékin entend renforcer son image de puissance modératrice, cherchant des solutions négociées plutôt qu'un soutien militaire direct aux parties en conflit.
Cependant, la Chine, bien qu'appelant à la paix, continue d'adopter une approche prudente, notamment dans le cadre de ses relations avec la Russie, en évitant toute condamnation directe des actions de Moscou tout en soulignant la nécessité d'éviter une escalade.