La Commission européenne a appelé mercredi l'Italie, qui s'apprête à avoir un gouvernement populiste, à apporter "une réponse crédible" sur sa dette publique, la deuxième plus élevée de la zone euro après celle de la Grèce.
L'une des dettes les plus élevées. "La dette italienne est une question importante pour l'avenir de l'Italie. Cela nécessite une réponse crédible et comme amoureux de l'Italie et amis des Italiens, nous devons y être attentifs", a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.
"Notre message politique est effectivement très clair. L'Italie doit continuer à réduire sa dette publique qui est la plus élevée dans l'UE, après [celle de] la Grèce", a également martelé le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis, chargé de l'euro.
Un budget et des lois pour juger. Pierre Moscovici a cependant ajouté que l'exécutif européen se devait de "respecter la légitimité démocratique et les rythmes démocratiques". "La Commission se prononcera le moment venu sur des actes, c'est-à-dire : un budget et des lois", a-t-il souligné.
"Nous travaillerons naturellement avec le prochain gouvernement comme nous le faisons avec tous les gouvernements européens et dès qu'un gouvernement sera en place, je souhaite une coopération basée sur le dialogue, le respect et sur la compréhension mutuelle", a poursuivi Pierre Moscovici.
Une dette à 130,7% du PIB. Selon les dernières prévisions économiques de la Commission européenne, rendues publiques le 3 mai dernier, la dette publique italienne devrait s'élever à 130,7% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2018, puis à 129,7% en 2019, contre 131,8% en 2017. Seule la Grèce fait pire avec 177,8% de son PIB cette année, puis 170,3% en 2019, contre 178,6% en 2017.