La Cour pénale internationale (CPI) a suspendu mercredi soir la remise en liberté de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, après un nouvel appel déposé par le procureur. Les juges avaient ordonné plus tôt sa remise en liberté après son acquittement retentissant la veille d'accusations de crimes contre l'humanité. Selon la CPI, Laurent Gbagbo doit "rester sous la garde de la CPI" jusqu'à ce que l'appel du parquet contre sa libération soit entendu.
Accusé de quatre chef de crimes contre l'humanité. Premier ancien chef d'État à avoir été remis à la CPI, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l'humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, pour lesquels ils ont toujours plaidé non coupable. Les juges de la CPI ont justifié leur décision en expliquant que "l'accusation ne s'est pas acquittée de la charge de la preuve conformément aux critères requis" par la justice internationale.