Un témoignage déchirant. La femme d'une des victimes, un Portugais ayant vécu et travaillé en France et tué lors de l'attaque d'un restaurant et d'un hôtel à Ouagadougou, a exprimé sa peine au micro d'Europe 1. "J'ai quatre grandes filles, l'aînée a 31 ans. Et puis on venait d'avoir un petit garçon de 6 ans. C'est l'horreur, il ne réalise pas. Je ne sais pas comment on va survivre à ça", lâche-t-elle, la voix nouée par les sanglots. Son mari, employé d'une société de transport, Scales, fait partie des 29 victimes de cette attaque sanglante perpétrée par un commando djihadiste.
"Je l'ai eu au téléphone hier". "Je l'ai eu au téléphone hier (vendredi, ndlr), il me disait qu'il allait prendre sa douche et qu'il allait manger au restaurant. Il était content parce qu'il allait prendre l'avion lundi matin. On s'est quitté comme ça, il m'a dit qu'il me rappellerait à midi", se souvient-elle. "Ma fille m'a appelé pour me dire qu'il y avait eu un attentat au Burkina Faso. Elle m'a demandé : 'papa va bien ?'. J'ai essayé de le joindre, on s'est tenu au courant avec une autre femme dont le mari était là-bas. Ils étaient trois, ensemble pour le travail", poursuit-elle.
"Puis j'ai eu l'ambassade qui m'a appelé pour m'annoncer sa mort, assez brutalement, en me disant que c'était un vrai carnage. J'ai vérifié ses comptes cet après-midi, et je me suis rendu compte qu'il était au Splendid jusqu'au 13. Il m'avait dit qu'il allait au restaurant, et il a fallu que ce soit celui-là. Il devait travailler, et il ne rentre pas."