La France a évacué 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan, au bord du chaos après dix jours de combats meurtriers entre l'armée et des paramilitaires, a annoncé mardi Emmanuel Macron. Le président de la République, qui s'exprimait à l'entame d'un conseil de défense et de sécurité nationale à l'Élysée, a également donné des "nouvelles rassurantes" du soldat français blessé au cours de cette opération d'évacuation, dont "la vie n'est plus en danger".
"Un travail exceptionnel dans des conditions extrêmement difficiles"
Le chef de l'État a salué "un travail exceptionnel dans des conditions extrêmement difficiles" de "nos armées, agents consulaires et diplomatiques" et "des forces de sécurité intérieures mobilisées", pour mener à bien ces évacuations qui concernaient aussi "des ressortissants de pays partenaires, notamment africains, qui avaient sollicité notre assistance". La France, à l'instar d'autres pays, a monté depuis dimanche cette opération d'évacuation, organisant des rotations aériennes entre Khartoum et Djibouti.
Emmanuel Macron a remercié pour "leur bonne coopération et les échanges constructifs", les deux principaux protagonistes de ce conflit, le général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan depuis le putsch de 2021, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui ont permis ces rapatriements.
Des centaines de morts depuis près de dix jours
Le président de la République a aussi remercié "chaleureusement" le président de Djibouti Ismaël Omar Guelleh et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed pour leur aide dans ces évacuations.
Un cessez-le-feu de 72 heures censé entrer en vigueur mardi a été conclu au Soudan entre les belligérants sous l'égide des États-Unis, après 10 jours de combats qui ont fait des centaines de morts et poussé des dizaines de milliers d'habitants au départ. La France a fermé son ambassade à Khartoum "jusqu'à nouvel ordre", a annoncé lundi le ministère des Affaires étrangères.