"La bataille sera longue". Lors de son allocution télévisée après l'attaque du Hamas sur le sol israélien samedi dernier, le Premier ministre de l'État hébreu Benjamin Netanyahu, prévenait ses compatriotes que la guerre menée contre le mouvement islamiste présent dans la bande de Gaza, pourrait s'inscrire dans le temps. Une semaine après l'intrusion de centaines de terroristes, Israël s'apprête à lancer une grande opération terrestre contre la petite enclave, souligne ce vendredi matin au micro d'Europe 1-CNews le chargé d'affaires de l'ambassade d'Israël en France, Raphaël Morav.
L'État hébreu a exigé que près d'un million de personnes, vivant au nord de la bande de Gaza, évacuent vers le sud du territoire, en seulement 24 heures. "Ce ne sera pas un Blitz (une guerre éclair ndlr)", assure Raphaël Morav. "Nous voulons prendre toutes les précautions afin de limiter les dégâts civils. Pour chaque objectif qu'on attaque, il faut être sûr que ce soit un objectif militaire légitime", poursuit-il au micro d'Europe 1-CNews.
"On ne lutte pas contre les Gazaouis"
"Tout cela prend du temps car il faut beaucoup de renseignements", insiste le chargé d'affaires d'Israël. De plus, "il faut permettre la population d'évacuer car chaque bâtiment que l'on touche, on avertit à l'avance la population afin qu'ils évacuent les lieux. Donc, c'est pourquoi c'est une opération qui va prendre du temps : probablement des jours voir des semaines".
Lors de son allocution ce jeudi soir, le président de la France, Emmanuel Macron, a souhaité que la réponse d'Israël soit forte, mais juste. Un message entendu par l'État hébreu mais Raphaël Morav promet que la guerre contre le Hamas "ne sera pas une guerre à outrance". "On ne lutte pas contre les Gazaouis. Notre objectif, c'est de faire tout le possible pour éviter les dégâts civils", conclut-il.