Les tracteurs sont rentrés dans Bruxelles 1:26
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Laura Van Lerberghe , modifié à
Tous les chemins de la colère mènent à Bruxelles. La capitale belge est désormais au cœur de la contestation agricole. Ils sont Français, Italiens, Espagnols ou encore Portugais, tous se sont donnés rendez-vous à deux pas du siège de la Commission, l'objet de toutes les rancœurs. Un premier tracteur a même été signalé mercredi soir en centre-ville, tandis que le gros des troupes doit arriver ce mardi matin.

Interpeller les responsables européens aux sons de klaxon, c'est la volonté de ces agriculteurs à peine entrer dans la capitale belge. Sylvain est arrivé hier soir dans le quartier européen, déterminé. "Pour nous, c'était important. On voulait marquer le coup pour qu'ils réalisent qu'il y a un gros malaise au niveau agricole, pas qu'en Belgique, mais dans toute l'Europe. Il est temps quand même qu'ils se réveillent."

"La passion s'en va"

Alors que des tracteurs sont garés à 500 mètres du Parlement européen, Alan et quelques autres jeunes agriculteurs sont sur les lieux depuis lundi, leur matelas posé sur de la paille dans un conteneur, peu importe les conditions. Ils veulent être entendus.

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De nombreux tracteurs sont arrivés à Bruxelles. Crédit photo : Laura Van Lerberghe

"Pourquoi aller chercher des produits ailleurs alors qu'on sait en produire en Belgique ?", s'interroge-t-il. "On nous invente des normes pour être écologique et finalement, on utilise du kérosène, du mazout pour des avions et des camions pour aller chercher des produits ailleurs. La passion s'en va parce qu'il n'y a personne qui nous soutient."

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Les agriculteurs comptent bien faire entendre leur voix. Crédit photo : Laura Van Lerberghe

Ils seront aujourd'hui nombreux à exprimer cette colère. "Les centaines de tracteurs vont envahir la capitale. La mobilisation s'annonce en tout cas massive", a assuré Pierre D'Hulst, porte-parole de la Fédération des jeunes agriculteurs. Bruxelles pourrait être paralysée jusqu'au 17 juin.