La police de Las Vegas a adressé une requête aux autorités italiennes pour obtenir un échantillon d'ADN de Cristiano Ronaldo, accusé de viol en juin 2009 par une jeune Américaine, une mesure habituelle dans un tel cas de figure, soulignent les enquêteurs et l'avocat de la star du football.
Une relation consensuelle, selon Ronaldo. "Cristiano Ronaldo a toujours maintenu - c'est encore le cas aujourd'hui - que ce qui s'est passé à Las Vegas en 2009 était de nature consensuelle. Il n'est donc pas surprenant que de l'ADN soit présent, ni que la police fasse cette demande des plus classiques dans le cadre de son enquête", a affirmé Peter S. Christiansen, avocat de Ronaldo à Las Vegas. Il n'a toutefois pas précisé si le footballeur entendait coopérer à cette demande.
Une procédure courante. "La police de Las Vegas prend les mêmes mesures pour cette affaire que pour n'importe quelle autre agression sexuelle, afin de permettre l'obtention de preuves ADN. Nous confirmons qu'une demande officielle a été soumise aux autorités italiennes" pour obtenir un échantillon d'ADN de l'attaquant-vedette de la Juventus Turin, a indiqué de son côté la police.
"S'agissant d'une enquête en cours, nous n'avons aucune information ou commentaire supplémentaire à faire dans l'immédiat", conclut dans son communiqué la police, qui a rouvert l'enquête sur le footballeur portugais à l'automne dernier.
Une sodomie forcée. Kathryn Mayorga, aujourd'hui âgée de 34 ans, affirme dans une plainte au civil déposée à Las Vegas que Cristiano Ronaldo l'a sodomisée de force le 13 juin 2009 dans sa chambre d'hôtel, alors qu'elle avait refusé ses avances et se protégeait le sexe de ses mains. Ronaldo était alors sur le point de passer de Manchester United au Real Madrid pour le transfert le plus cher du monde à l'époque. Il l'aurait invitée dans sa suite pour faire la fête, avec d'autres personnes. D'après les avocats de Kathryn Mayorga, la plaignante avait dénoncé le viol présumé à la police de Las Vegas, et subi un examen médical juste après les faits.
Un accord à 375.000 dollars... Après cette soirée, une "médiation privée" avait été organisée avec des représentants de Ronaldo, la plaignante et son avocat de l'époque. À l'issue de discussions décrites comme très éprouvantes pour la jeune femme, une transaction financière avait été conclue, accordant le versement de 375.000 dollars (soit 325.000 euros) en échange d'une confidentialité absolue sur les faits présumés ou l'accord, ainsi que l'abandon de toute procédure.
...accepté par Ronaldo.Pour les avocats actuels de Kathryn Mayorga, cet accord est nul et non avenu, notamment en raison du trouble psychologique de leur cliente à l'époque et des pressions exercées à son encontre. "Cristiano Ronaldo ne nie pas qu'il a accepté de sceller un accord", mais "les documents qui sont censés contenir des déclarations de Cristiano Ronaldo et qui ont été reproduits dans les médias sont de pures inventions", avait dénoncé l'avocat du joueur, soulignant que "cet accord ne constitue pas un aveu". "Il est impliqué à présent dans un genre de contentieux très commun aux États-Unis", avait ajouté Peter S. Christiansen en octobre.
Des accusations aux conséquences importantes. De son côté, Ronaldo avait "vigoureusement" démenti ces accusations, expliquant que le viol était pour lui "un crime abominable", dénonçant sur Twitter une affaire montée par "des gens qui cherchent à se faire de la publicité" à ses dépens. L'affaire avait fait plonger la Juventus à la Bourse de Milan et suscité une vive inquiétude chez les sponsors de CR7 - son surnom et sa marque -, l'un des sportifs les mieux payés et les plus rentables de la planète.