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La relation Macron-Trump à l'épreuve des tweets

Vincent Hervouët - Mis à jour le . 1 min
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Aux lendemain des commémorations du 11 novembre, le président américain a vivement raillé la "très faible cote de popularité" de son homologue français.

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On lit les tweets de Donald Trump , et on est tenté de se dire qu’avec des amis pareils, on n’a pas besoin d’ennemis. Le locataire de la Maison Blanche a posté mardi une série de messages, critiquant ouvertement Emmanuel Macron et sa "très faible cote de popularité". Et puis on se souvient que mardi, c’était le 13 novembre, et que trois ans plus tôt, en 2015, les frères Kaouachi massacraient la rédaction de Charlie Hebdo au nom d’Al Qaïda, et Coulibaly assassinait les clients d’une épicerie juive au nom de l’Etat islamique.

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Un même combat face au terrorisme

La France a de vrais ennemis, et ce sont les mêmes que les Américains. On les a combattus ensemble en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Yémen, au Sahel, en Afrique, sur le net et en Europe aussi. Et cette fraternité d’armes continue. Sans les moyens de l’US Army, les paras français seraient cantonnés dans leurs casernes au Mali. Sans les grandes oreilles de la NSA, les services français auraient laissé passer des poseurs de bombes.

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>> De 7h à 9h, c'est deux heures d'info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

 

Dans la résistance aux djihadistes, la France prend sa part du fardeau. Mais selon les chiffres du Stimson center, les Etats-Unis avaient dépensé au printemps dernier 2.831 milliards de dollars depuis le 11 septembre en prévention et répression du terrorisme. 2 831 milliards de dollars ! On peut critiquer les méthodes, douter des résultats. Mais il y a un ennemi commun, des moyens en commun et cette guerre pèse plus lourd que la guéguerre des ego. Comme en 1917. Comme en 1941.

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Malgré la proximité, des divergences constantes

Donald Trump a été insultant pour Emmanuel Macron. Est-ce que cela va nuire à l’un ou à l’autre ? Bien au contraire ! Emmanuel Macron a été un temps le chouchou du Donald. Il avait supplanté Theresa May, Angela Merkel, les dirigeants des pays latins, les Baltes et ceux de l’Est qui rivalisent toujours pour être le meilleur ami de l’Amérique en Europe.

Emmanuel Macron et Donald Trump surjouaient d’autant plus leur amitié qu’ils n’étaient d’accord sur rien : l’accord de Paris, celui sur le nucléaire iranien, le statut de Jérusalem, le financement des agences de l’ONU, le traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaires. Donald Trump a tout balayé, comme il époussetait les revers de son ami français, sans même l’écouter. Le meilleur ami de Trump se veut désormais le meilleur ennemi du Trumpisme. C’est ambitieux, la concurrence est rude.