La Russie a discuté avec la Turquie et l'Iran de la situation «dangereuse» en Syrie

Syrie
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avec AFP // Crédit photo : Abdulaziz KETAZ / AFP
Des jihadistes et leurs alliés ont pris le contrôle de la majeure partie de la ville d'Alep, en Syrie. Une situation inquiétante qui a poussé les pays alliés de Bachar al-Assad, la Russie et l'Iran, à s'entretenir avec la Turquie, qui est un soutien des rebelles, pour trouver un moyen de "stabiliser la situation" dans le pays. 

La Russie a annoncé samedi avoir évoqué lors d'entretiens séparés avec l'Iran et la Turquie la situation "dangereuse" en Syrie, après la prise par les jihadistes et leurs alliés de la majeure partie de la ville d'Alep. La Russie et l'Iran sont les principaux alliés du régime de Bachar al-Assad, tandis que la Turquie est un soutien des factions rebelles. Lors de l'appel téléphonique entre les chefs de la diplomatie russe et turque, Sergueï Lavrov et Hakan Fidan, "les deux parties ont exprimé leur vive inquiétude face à l'évolution dangereuse de la situation en Syrie, liée à l'escalade militaire dans les provinces d'Alep et d'Idleb", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. 

"Coordonner une action commune pour stabiliser la situation en Syrie"

Ils ont exprimé "la nécessité de coordonner une action commune pour stabiliser la situation en Syrie". Lors de l'appel entre Sergueï Lavrov Lavrov et son homologue iranien Abbas Araghchi, les deux hommes ont cette fois "exprimé leur extrême préoccupation quant à l'escalade dangereuse de la situation en Syrie", le communiqué évoquant cette fois "l'offensive terroriste des groupes armés" dans les régions d'Alep et Idleb. "Les ministres sont convenus de la nécessité d'intensifier les efforts conjoints visant à stabiliser la situation en Syrie", a indiqué Moscou dans le compte rendu de la conversation avec le ministre iranien. 

 

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, et des factions rebelles syriennes ont lancé mercredi une offensive contre les forces du régime dans les provinces voisines d'Idleb et d'Alep, prenant des dizaines de localités avant d'entrer vendredi à Alep, la deuxième ville de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Ces violences sont les premières de cette ampleur depuis plusieurs années en Syrie, où les hostilités avaient globalement cessé entre lbelligérants,nts soutenus par différentes puissances régionales et internationales aux intérêts divergents dans cette guerre dévastatrice déclenchée en 2011.