Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence vendredi pour évoquer la question des armes chimiques. À la demande de la Russie, Moscou accuse, sans preuves, les États-Unis de développer des armes non conventionnelles en Ukraine. Les Américains démentent et soupçonnent la Russie de manipulation. Au-delà de la passe d'armes entre Russes et Américains, ce qui inquiète la Maison-Blanche, c'est un scénario à la syrienne avec l'utilisation d'armes chimiques contre les populations.
La Russie connue pour utiliser des armes non conventionnelles
Face à un conflit qui s'enlise en Ukraine, les Russes, déjà accusés de bombarder les civils, pourraient sombrer un peu plus dans la terreur, c'est notamment ce que craignent les services de renseignements américains.
Vendredi, le président des États-Unis Joe Biden a menacé Vladimir Poutine en cas d'attaque chimique : "Je ne parlerai pas des renseignements, mais la Russie payera le prix fort si elle utilise des armes chimiques."
Il faut dire que la Russie est notoirement connue pour utiliser des armes non conventionnelles. De quoi inquiéter les Américains car on se souvient de l'ex-agent russe Sergueï Skripal ou de l'opposant Alexeï Navalny, tous deux empoisonnés par un agent innervant, le Novichok.
Que dire des frappes chimiques de Bachar el-Assad sur son propre peuple en Syrie, avec l'aide des Russes ? De son côté, Moscou fait monter la pression et accuse Washington de vouloir utiliser des armes chimiques en Ukraine, sans preuves. Des accusations d'ailleurs relayées par la Chine. Mais le grand danger pour les Américains, au-delà des mots, est que Poutine prépare déjà les esprits à l'utilisation prochaine d'armes chimiques ou biologiques en Ukraine.