C'est la série noire depuis le début du mois pour la Commonwealth Bank, premier prêteur d'Australie et sa première entreprise par capitalisation boursière. Elle a été assignée par le service du renseignement financier Austrac devant la Cour fédérale. Austrac accuse la banque d'avoir contrevenu 53.700 fois aux lois sur le blanchiment et le financement du terrorisme, en particulier avec ses automates de dépôts d'espèces. Chaque violation pourrait valoir à la banque une amende de 18 millions de dollars australiens (12 millions d'euros) si bien que la facture finale pourrait être colossale.
Des erreurs dans certaines transactions. Cette assignation a terni l'annonce d'un bénéfice annuel record et forcé la banque à annoncer le départ de son directeur général Ian Narev avant la fin de l'exercice budgétaire 2018. La banque a en outre reconnu lundi soir des erreurs pesant des millions de dollars, dans les secteurs de l'assurance, de certaines transactions et des pensions de retraite de ses employés. Elle a ajouté mettre tout en oeuvre pour remédier à la situation pour "ses clients et ses employés".
La CBA a estimé à 16,7 millions de dollars australiens le montant initial du préjudice pour ses retraités, à quoi s'ajoutent les intérêts. Les montants dus aux clients s'agissant de transactions par cartes bancaires disputées s'élèvent à environ cinq millions de dollars australiens. La banque a également averti le régulateur qu'elle avait ouvert une enquête sur des cas où elle n'avait pas annulé des assurances après le décès des souscripteurs.