L'acteur américain James Franco était sous le coup de nouvelles accusations jeudi, cinq femmes, dont d'anciennes élèves, dénonçant des comportements inappropriés et du harcèlement sexuel dans les pages du Los Angeles Times. L'acteur de 39 ans et son avocat ont démenti toutes ces accusations.
Parmi les accusatrices, quatre anciennes élèves de l'école d'acteurs montée par James Franco affirment avoir été mal à l'aise face à son comportement, notamment lors de scènes de nu. La cinquième, Violet Paley, âgée aujourd'hui de 23 ans, dénonce s'être sentie forcée à pratiquer une fellation sur l'acteur lorsqu'ils étaient engagés dans une relation.
"Exploitée" par le tournage de scènes de nu. C'est l'apparition de James Franco à la cérémonie des Golden Globes dimanche, arborant un pin's soutenant l'organisation Time's Up de défense de victimes d'agressions sexuelles au travail, qui semble avoir déclenché cette salve d'accusations. Il y a reçu le prix du meilleur acteur dans une comédie pour The Disaster Artist et est pressenti pour les Oscars. "Je l'ai pris comme une gifle en plein visage", a déclaré au LA Times Sarah Tither-Kaplan, une ancienne élève de l'école de cinéma, Studio 4, de James Franco.
Elle avait réagi sur Twitter dès dimanche soir, se sentant "exploitée" par le tournage de ses scènes de nu payées 100 dollars par jour. Cette dernière raconte notamment comment elle participait, avec plusieurs autres femmes, à une scène de nu lorsque James Franco aurait retiré les films plastiques de protection couvrant les parties intimes des actrices pendant qu'il jouait des scènes simulées de sexe oral.
"Il pouvait y avoir des rôles en jeu si on était prêtes à enlever notre haut". Deux autres anciennes élèves, Hilary Dusome et Natalie Chmiel, expliquent comment James Franco leur aurait demandé, ainsi qu'à d'autres actrices, d'enlever leurs hauts pendant un tournage dans un club de strip-tease. Devant leur refus, il aurait quitté les lieux furieux. Une autre ancienne élève, Katie Ryan, a déclaré au quotidien que James Franco "faisait toujours ressentir à tout le monde qu'il pouvait y avoir des rôles en jeu si on était prêtes à jouer des actes sexuels ou à enlever notre haut".
Avec l'une des jeunes femmes, l'acteur a reconnu avoir mal agi. De son côté, Violet Paley revient dans les pages du LA Times sur ses accusations déjà faites sur Twitter dimanche. La jeune aspirante réalisatrice se trouvait dans une voiture lorsqu'il l'aurait poussée à pratiquer une fellation. "Je suis devenue très stressée et j'ai dit 'Est-ce qu'on peut le faire plus tard ?' Il poussait en quelque sorte ma tête vers le bas et je ne voulais juste pas qu'il me déteste alors je l'ai fait". Selon la jeune femme, elle aurait depuis parlé avec James Franco, après l'explosion de l'affaire Weinstein à l'automne dernier, et ce dernier aurait reconnu avoir mal agi en s'engageant dans une relation sexuelle "avec quelqu'un qui était en pleine désintoxication" mais aurait aussi souligné n'avoir rien fait d'illégal.
En pleine promo, l'acteur doit s'expliquer. Invité sur les plateaux depuis le début de la semaine après sa victoire aux Golden Globes et en pleine campagne pour les Oscars, James Franco a encore été interrogé mercredi soir sur les tweets accusateurs. "Ceux que j'ai lus étaient inexacts", a-t-il répété, comme la veille, lors de l'émission Late Night with Seth Meyers. Dans un communiqué émis par l'avocat de l'acteur, une de ses directrices de casting sur le film The Long Home, qui doit sortir en 2018, affirme n'avoir jamais reçu aucune plainte venant d'actrices. "James fait tout pour aider les jeunes acteurs, actrices et réalisateurs prometteurs à percer dans ce secteur", poursuit-elle.
Déjà impliqué dans une affaire similaire en 2014. James Franco avait fait les gros titres en 2014 lorsqu'une Britannique avait publié un échange de messages sur Instagram dans lequel l'acteur lui proposait de louer une chambre d'hôtel même après avoir appris qu'elle n'avait que 17 ans.