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L'assaillant à la voiture-bélier au Canada souffrait de problèmes de santé mentale

Europe 1 avec AFP . 2 min
L'assaillant à la voiture-bélier au Canada souffrait de problèmes de santé mentale
L'assaillant à la voiture-bélier au Canada souffrait de problèmes de santé mentale AFP / © Don MacKinnon / AFP

L'homme arrêté après avoir foncé avec sa voiture dans la foule samedi soir à Vancouver, causant 11 morts, souffrait de graves problèmes de santé mentale, selon la police. Les enquêteurs excluent l'hypothèse d'un acte terroriste, précisant que l'individu avait un historique de problèmes psychiatriques.

L'homme arrêté pour avoir conduit sa voiture à travers la foule samedi soir à Vancouver, dans l'ouest du Canada, souffrait de problèmes liés à sa santé mentale, a déclaré dimanche un responsable de la police, qui a relevé le bilan humain à 11 morts.

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"La personne que nous avons en garde à vue a un historique important d'interactions, avec la police et des soignants, liées à la santé mentale", a déclaré Steve Rai, de la police de Vancouver, lors d'une conférence de presse, ajoutant que "les éléments de ce dossier ne nous mènent pas à penser qu'il s'agit d'un acte de terrorisme".

Rappel des faits

Peu après 20H00 locales (03h00 GMT dimanche) selon la police, "un homme au volant d'un SUV Audi noir" a foncé à travers la foule dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique où des membres de la communauté philippine s'étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu, qui commémore une victoire du XVIe siècle contre les explorateurs européens.

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Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun qu'elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements: "Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place".

Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l'AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l'avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Sheila Nocasa était sur place peu avant l'incident. Elle a dit à l'AFP être "sous le choc", "anéantie".

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De nombreuses communautés asiatiques, notamment chinoise, indienne et philippine, vivent dans l'ouest du Canada, pour beaucoup autour de Vancouver, troisième agglomération du pays.

Dimanche, le roi Charles III, chef d'Etat du Canada, s'est dit "profondément attristé" par cette "terrible tragédie". Le président français Emmanuel Macron a dit sa "solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine". De son côté, le président des Philippines Ferdinand Marcos a déclaré dans un communiqué qu'il était "complètement bouleversé d'apprendre ce terrible incident".

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"J'ai peur"

"Nous cherchons encore les mots pour exprimer le profond chagrin provoqué par cette tragédie insensée", ont réagi les organisateurs du festival sur Instagram.

"J'étais choqué" en apprenant la nouvelle, a déclaré dimanche matin à l'AFP Julie Dunbar, une retraitée de la capitale Ottawa. Elle rappelle tristement qu'il "est arrivé la même chose à Toronto" en 2018, quand un homme avait tué 11 personnes avec un van. "J'ai peur de la société dans laquelle on vit".

Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les Etats-Unis de Donald Trump et ses menaces d'annexion.

Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l'attaque à Vancouver.