Le chef de la police de Cologne, Wolfgang Albers, a été suspendu de ses fonctions, a indiqué vendredi l'agence de presse allemande DPA en citant des sources politiques locales. Il a été mis "en congé provisoire" à la suite des violences, notamment à caractère sexuel, commises lors du Nouvel An. Ses services sont le feu des critiques pour leur inaction lorsque des dizaines de femmes ont été victimes deayant suscité l'indignation en Allemagne.
Après plusieurs jours de polémique, les autorités ont annoncé vendredi avoir identifié "31 suspects, dont 18 ont le statut de demandeur d'asile". La grande majorité des délits sur lesquels la police enquête sont liés à des vols et à des blessures physiques. Trois relèvent de l'agression sexuelle. D'après la police allemande, qui évoque une "nouvelle dimension dans la criminalité", quelque 90 femmes ont porté plainte pour menaces, agression sexuelle ou vol à l'arraché par de jeunes hommes, pour la plupart ivres, dans le quartier de la cathédrale. Environ 120 femmes seraient au total concernées.
Merkel veut des réponses. Lors d'une conférence de presse jeudi à Berlin, Angela Merkel, dont la cote de popularité a diminué l'an dernier lorsqu'elle s'est opposée au plafonnement du nombre de réfugiés en Allemagne, a déclaré que "ce qui s'est passé au nouvel an est absolument inacceptable."
"Le sentiment qu'ont éprouvé ces femmes d'être absolument sans défense et à la merci m'est personnellement intolérable. Il est par conséquent important que tout ce qui s'est passé (cette nuit-là) apparaisse au grand jour", a poursuivi la chancelière allemande.