La France organise à partir de lundi un sommet planétaire pour la biodiversité, le "One Planet submit", en concertation avec la Nations unies et la Banque mondiale. Les enjeux en matière de biodiversité apparaissent plus prégnants que jamais, dans le contexte d’une pandémie mondiale soupçonnée d'être d’origine animale. Invitée d’Europe 1 dimanche, la secrétaire d’Etat en charge de la biodiversité Bérangère Abba voit dans crise mondiale "une chance pour la prise de conscience sur l’impact [d’un] déséquilibre dans la nature".
Réévaluer les engagements des Etats en matière de biodiversité
Pour la secrétaire d’Etat, le monde ne peut plus ignorer que la perturbation de l’habitat de certaines espèces a précipité l’épidémie de coronavirus. "Ceux qui n’étaient pas conscients des conséquences que peuvent avoir ces atteintes à la biodiversité ont, je crois, bien compris", martèle-t-elle, ajoutant : "Cette prise de conscience doit s’accompagner d’engagements fermes à tous les niveaux de décision."
A la fin de l’année 2021 sera organisée la COP 15 biodiversité lors de laquelle les Etats devront réévaluer leurs engagements en matière de biodiversité, dans le cadre des objectifs d’Aichi adoptés en 2010. "Il faut se redonner des objectifs. On sort d’une année qui nous a amenés à différer beaucoup de rendez-vous internationaux", déplore Bérangère Abba. Selon elle, ces sommets internationaux doivent mobiliser les dirigeants, mais aussi "tous les acteurs économiques" et "la sphère financière" qui "doivent donner une direction à nos engagements pour la protection de l’environnement".