Le géant russe du pétrole Rosneft s'est dit victime mardi d'une "puissante attaque informatique" visant ses serveurs, précisant que sa production pétrolière n'avait pas été interrompue. "Une puissante attaque informatique vise les serveurs du groupe", a indiqué Rosneft sur son compte Twitter.
A massive hacker attack has hit the servers of the Company. We hope it has no relation to the ongoing court procedures.
— Rosneft (@RosneftEN) 27 juin 2017
"L'attaque informatique aurait pu avoir de graves conséquences. Cependant, grâce au fait que le groupe est passé sur des serveurs de secours, les processus de production n'ont pas été interrompus", a ensuite précisé le groupe semi-public. "Nous espérons que ce n'est pas lié aux procédures judiciaires actuelles", a indiqué le groupe.
The cyber attack could lead to serious consequences, however, due to the fact that the Company has switched to a reserve control system...
— Rosneft (@RosneftEN) 27 juin 2017
La privatisation du pétrolier Bachneft en question. Cette attaque intervient au moment où se tenait dans un tribunal d'Oufa, dans le sud de l'Oural, une audience dans une procédure qui suscite actuellement de vives inquiétudes dans les milieux d'affaires russes. Rosneft, dirigé par Igor Setchine, un proche influent de Vladimir Poutine, réclame 170 milliards de roubles (2,5 milliards d'euros) à la holding Sistema concernant la privatisation du pétrolier Bachneft.
En 2014, une première privatisation de Bachneft datant du début des années 2000 au bénéfice de la holding Sistema, contrôlée par le milliardaire Vladimir Evtouchenkov, avait été annulée par une décision de justice. Le gouvernement l'avait alors revendue, cette fois à Rosneft, qui estime désormais que la réorganisation de la société en 2013-2014 avait conduit à des pertes lui portant aujourd'hui préjudice.
Un message réclamant 300 dollars en monnaie virtuelle. Selon le site du quotidien financier Vedomosti, qui cite des sources proches de Rosneft, tous les ordinateurs de plusieurs structures de Bachneft ont redémarré inopinément avant de télécharger un logiciel puis d'afficher un message réclamant de transférer 300 dollars en monnaie virtuelle. Cette technique rappelle le virus WannaCry, à l'origine d'une cyberattaque mondiale en mai.