Le président du Guatemala, Jimmy Morales, a emboîté le pas à son homologue américain Donald Trump en annonçant dimanche le transfert à Jérusalem de l'ambassade de son pays en Israël, en dépit du vote de condamnation de l'Assemblée générale de l'ONU.
Premier soutien à la décision de Donald Trump. "J'ai donné des instructions à la ministre [des Affaires étrangères, Sandra Jovel] pour entamer les démarches" afin de mettre en oeuvre cette décision, a écrit le président sur son compte Twitter, un message diffusé par son service de presse.
Premier chef d'État à prendre une décision similaire à celle de Donald Trump, le président Morales a rendu compte sur les réseaux sociaux d'un entretien téléphonique qu'il avait eu auparavant avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Le Guatemala est historiquement pro-Israël". "Un des thèmes les plus importants [de l'entretien] avec le Premier ministre [israélien] a été le retour de l'ambassade du Guatemala à Jérusalem", a fait savoir Jimmy Morales, soulignant les "excellentes relations" entre les deux pays "depuis que le Guatemala a soutenu la création de l'État d'Israël".
Vendredi, le président Morales avait défendu le soutien de son pays à la décision des États-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, au lendemain du vote massif de l'Assemblée générale de l'ONU condamnant cette initiative du président américain. "Le Guatemala est historiquement pro-Israël" et "en 70 ans de relations, Israël a été notre allié", avait-il déclaré.
Un vote massif contre la décision des États-Unis. Le Guatemala avait voté contre la condamnation de l'ONU, avec le Honduras, le Togo, la Micronésie, Nauru, Palau et les îles Marshall, en plus des États-Unis et d'Israël. "Malgré le fait que n'ayons été que neuf dans le monde, nous avons la totale certitude et conviction que c'était la bonne voie", a-t-il encore déclaré.
Des 193 pays composant l'Assemblée générale de l'ONU, 128 ont voté la résolution condamnant la décision américaine, dont des pays alliés des États-Unis comme la France et la Grande-Bretagne. Ce vote "est une insulte que nous n'oublierons pas", avait lancé l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, à ses quatorze partenaires du Conseil de sécurité. In fine, le texte n'a pas été adopté, les États-Unis ayant utilisé leur veto de membre permanent.