C'est un business juteux qui fait beaucoup parler : les piratages des comptes Instagram. Menés par des cybercriminels spécialisés qui connaissent la valeur de la communauté de certains utilisateurs, ces hacks sont de plus en plus nombreux, selon Le Parisien. Pour retrouver le contrôle de leur compte, les personnes qui voient leur compte piraté doivent verser une rançon. Stéphanie raconte comment elle a perdu le contrôle de son compte Instagram dans les colonnes du quotidien.
Un faux message pour faire certifier son compte
Tout commence par un message privé envoyé via un profil avec un sigle Instagram qui lui propose de certifier le compte de sa boutique de décoration à 30.000 abonnés. Ce faux employé du réseau social la renvoie ensuite vers un site où elle indique identifiants et mot de passe. Il suffit alors au cybercriminel de changer le mot de passe. Et c'est là que le piège se referme : le pirate demande ensuite une somme d'argent pour rendre le compte, 800 euros dans le cas de Stéphanie.
>> LIRE AUSSI - Instagram a 10 ans : comment ce réseau est devenu incontournable pour les métiers de bouche
Bien que simpliste, ce piège fonctionne assez bien pour que certains influenceurs se fassent avoir. Et les cibles des cybercriminels ne sont jamais choisies au hasard : seuls les comptes de plus de 10.000 abonnés sont visés. Logique lorsque l'on sait que plus le nombre d'abonnés est élevé et plus le propriétaire du compte a une chance d'avoir des sponsors et donc de gagner de l'argent. C'est notamment pour cela que la rançon va varier en fonction de la popularité du compte : plus le nombre d'abonnés est élevé et plus grosse sera la somme demandée pour le récupérer.
Instagram met en garde ses utilisateurs
S'il est difficile à quantifier, ce phénomène a été jugé assez important pour qu'Instagram prenne la parole et rappelle qu'il ne demande jamais les identifiants et les mots de passe de ses utilisateurs. De leurs côtés, les équipes françaises du réseau social ont précisé qu'elles travaillent à un meilleur suivi personnalisé de ces dossiers qui touchent des comptes sur lesquels repose parfois la viabilité de petites entreprises. Un point d'autant plus sensible en période de crise sanitaire et de fermeture des magasins.