Donald Trump a vigoureusement contesté vendredi les accusations d'un lanceur d'alerte le visant, au moment ou des élus s'interrogent sur les pressions qu'il aurait exercées sur son homologue ukrainien pour le pousser à enquêter sur la famille du démocrate Joe Biden.
Le dossier, potentiellement explosif, reste encore entouré de nombreuses zones d'ombre. Selon le Washington Post et le New York Times la conversation avec un dirigeant étranger signalée par le lanceur d'alerte concernait l'Ukraine. Les élus du Congrès s'interrogent de leur côté sur un échange téléphonique en juillet entre le président américain avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon le Wall Street Journal, Donald Trump a, lors de cet appel, encouragé "à environ huit reprises" Volodymyr Zelensky à enquêter sur le fils de Joe Biden et à collaborer pour ce faire avec son avocat personnel Rudy Giuliani.
"C'est ridicule! C'est un lanceur d'alerte partial"
Deuxième fils de l'ancien sénateur, Hunter Biden a travaillé pour un groupe gazier ukrainien à partir de 2014, lorsque son père était vice-président de Barack Obama. "C'est ridicule! C'est un lanceur d'alerte partial", a lancé Donald Trump depuis le Bureau ovale, tout en assurant ne pas connaître son identité. "J'ai eu des conversations avec de nombreux dirigeants, elles sont toujours irréprochables", a-t-il poursuivi, très remonté.
A-t-il spécifiquement parlé de Joe Biden avec le président ukrainien ? "Ce dont j'ai parlé n'a pas d'importance", a-t-il rétorqué, avant cependant d'ajouter que "quelqu'un devrait se pencher sur Joe Biden", qui pourrait être son grand rival à la présidentielle 2020. Le favori de la primaire démocrate a rejeté tout soupçon entourant les affaires de sa famille en Ukraine, en insistant qu'"aucun média crédible n'a(vait) jugé crédible cette affirmation".