Le producteur Harvey Weinstein, l'un des plus puissants d'Hollywood, a présenté jeudi ses excuses et a déclaré se mettre en "congé" à la suite d'une série d'accusations de harcèlement sexuel révélées dans une enquête du New York Times.
"Bien que j'essaie de faire mieux, je sais que le chemin sera long. (...) Mon chemin sera maintenant d'apprendre à me connaître et maîtriser mes démons. (...) Je prévois de prendre un congé de ma société et de m'occuper de ce problème en priorité", a déclaré Weinstein dans un communiqué adressé au New York Times à la suite de la parution de cette enquête jeudi.
Numerous women have accused Harvey Weinstein of sexual harassment. He’s paid at least 8 settlements. NYT exclusive: https://t.co/reQaPjyEv0
— The New York Times (@nytimes) 5 octobre 2017
Un mastodonte du cinéma américain. Le puissant producteur de Gangs of New York, qui lui a valu une nomination à l'Oscar du meilleur film, ou de Shakespeare in love, lauréat de ce prix prestigieux en 1999, est accusé par une série de femmes. L'actrice vedette Ashley Judd affirme notamment qu'il y a vingt ans, alors qu'elle était venue le voir pour un petit-déjeuner de travail, il l'a faite monter dans sa chambre d'hôtel où il l'a reçue en peignoir. Il lui aurait alors demandé s'il pouvait la masser ou si elle pouvait le regarder prendre une douche, d'après le quotidien.
Accusations choc dans la sphère hollywoodienne. Le co-fondateur des maisons de production Miramax (Pulp Fiction, Sexe, mensonges et vidéos, The Crying game) et de The Weinstein Company, a accumulé les récompenses les plus prestigieuses du septième art, à Cannes ou aux Oscars notamment. Face à ces accusations choc, les réactions commençaient à pleuvoir. L'actrice, auteure et réalisatrice Lena Dunham a notamment tweeté: "Les femmes qui ont choisi de parler de leur expérience de harcèlement par Harvey Weinstein méritent notre admiration. Ce n'est pas marrant ou facile. C'est courageux".
The woman who chose to speak about their experience of harassment by Harvey Weinstein deserve our awe. It's not fun or easy. It's brave.
— Lena Dunham (@lenadunham) 5 octobre 2017