Steve Feltham est un homme de conviction. Acharné, passionné, à 52 ans, cet Ecossais a consacré quasiment la moitié de sa vie à une quête un peu particulière. Une chasse aux chimères qui l’a mené jusque sur les rives du Loch Ness, le lac des Higlands rendu célèbre par son "monstre", censé hanter ses eaux depuis de longs siècles.
24 ans à observer… un silure. Après 24 ans d’observations incessantes, l’homme, rentré dans le Guiness des records pour avoir battu le record de la plus longue veillée du monstre aquatique, a enfin rendu ses conclusions. Et elles sont pour le moins décevantes pour les amateurs de fantastique. En effet, Steve Feltham privilégie la piste de l’existence d’un silure glane, "l’explication la plus probable" à ses yeux.
Introduit dans le lac dans les années 30 ? Selon notre chercheur de monstres, ces poissons, qui peuvent peser plus de 400 kilos et mesurer plus de deux mètres, sont arrivés depuis l’Europe de l’Est via les nombreux canaux, fleuves et rivières qui irriguent le Vieux Continent. Ils auraient été introduits dans le lac par les habitants de la région pour vivre de leur pêche dans les années 30, à l’époque où les premières photos présumées du monstre du Loch Ness sont apparues.
"Je vais poursuivre mes recherches." Steve Feltham est le premier déçu par ses propres conclusions. Lui qui avait quitté sa compagne et son appartement pour se consacrer entièrement à ses recherches a affirmé vendredi qu’il espérait tout de même que le monstre du Loch Ness soit "quelque chose de beaucoup plus excitant qu’un silure". Faisant preuve d’une ténacité à toute épreuve, l’homme a assuré qu’il allait poursuivre ses recherches.
Le monstre du Loch Ness, un éléphant de cirque qui barbote ? Bien lui en prend, tant les explications et théories autour de l’existence de "Nessie" (le surnom donné au monstre du Loch Ness) se sont multipliées ces dernières années, avec plus ou moins de bonheur. En 2006, un paléontologue écossais avait par exemple conclu, après deux ans de recherches, que Nessie n’était autre qu’un éléphant de cirque en train de nager dans les eaux du Loch Ness. De quoi rendre la théorie du silure de Steve Feltham bien insipide à côté.