Les députés européens se sont prononcés mardi pour une suppression du changement d'heure saisonnier, au printemps et à l'automne, en 2021. Adopté à 410 voix pour (et 192 contre) par le Parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg, ce projet législatif laisse à chaque pays le choix de rester à l'heure d'hiver ou à l'heure d'été.
Instauré initialement pour réaliser des économies d'énergie, le changement d'heure en été et en hiver dans l'Union européenne - en vigueur en France depuis 1976 - suscite de vives oppositions depuis des années, ses détracteurs invoquant des effets négatifs sur le sommeil et la santé ou sur les accidents de la route et l'absence de réelles économies d'énergie. Sous l'impulsion d'une initiative citoyenne, la Commission européenne avait proposé en septembre 2018 une nouvelle directive qui mettrait fin à ces changements controversés, impliquant d'avancer sa montre d'une heure en mars et de la reculer d'une heure en octobre.
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Éviter un "patchwork" de fuseaux horaires
Selon la proposition de la Commission, il était question de le faire dès 2019. Mais les États membres ont décidé de se donner le temps de réfléchir : les ministres des transports européens, réunis en décembre, veulent se coordonner pour éviter un "patchwork" de fuseaux horaires. Si ce projet de loi, qui devra encore faire l'objet de négociations entre le Parlement et le Conseil représentant les États membres, est définitivement adopté, les pays optant pour l'heure d'été ajusteraient une dernière fois leurs montres en mars 2021 et ceux optant pour l'heure d'hiver en octobre 2021.
En France, une consultation en ligne organisée par la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale en février avait reçu plus de deux millions de réponses, à presque 84% en faveur de la fin du changement d'heure. L'heure d'été a eu la préférence d'une majorité des réponses à cette consultation non contraignante.