"La Chine a fait d'énormes progrès, particulièrement dans les 10 dernières années, mais ils sont très, très secrets", a déclaré Bill Nelson devant une commission chargée des dépenses à la Chambre des représentants, à Washington. "Nous pensons qu'une grande partie de ce qu'ils appellent leur programme spatial civil est en fait un programme militaire", a-t-il dit.
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"Je voudrais que la Chine, le programme spatial chinois, revienne à la raison et comprenne que le spatial civil est fait pour une utilisation pacifique. Mais nous n'avons pas vu la Chine démontrer cela", a-t-il ajouté.
"Je pense que nous ne devrions vraiment pas baisser la garde"
Selon lui, les États-Unis se trouvent désormais engagés dans une "course" avec Pékin. Il a souligné que les États-Unis devaient réussir à atterrir sur la Lune avant les Chinois. Il s'est dit "inquiet" que la Chine "y arrive en premier, et dise soudainement, voilà, c'est notre territoire".
Les États-Unis comptent faire atterrir des astronautes sur la Lune en 2026 avec leur mission Artémis 3. La Chine compte aussi y envoyer des humains, d'ici à 2030. Bill Nelson était entendu par les élus américains à l'occasion de la demande de budget annuel pour l'agence spatiale américaine.
Interrogé par l'un d'eux sur les conséquences d'une potentielle perte de leadership des États-Unis dans l'espace face à la Chine, il a affirmé que cela ne devrait pas se produire, tout en mettant en garde : "Mais il faut être réaliste. La Chine investit beaucoup d'argent là-dedans." Et d'ajouter : "je pense que nous ne devrions vraiment pas baisser la garde."