Le président libanais Michel Aoun n'acceptera pas la démission du Premier ministre Saad Hariri tant qu'il ne sera pas revenu en expliquer les raisons, a-t-on appris dimanche dans son entourage. Le chef du gouvernement d'union nationale s'est rendu en Arabie saoudite vendredi et a annoncé sa démission le lendemain dans une allocution télévisée en disant craindre pour sa vie.
Une tentative de meurtre. Le journal saoudien Acharq al Aoussat, qui cite des sources non-identifiées, écrit dimanche que des services de renseignement occidentaux l'ont averti qu'une tentative d'assassinat à son encontre était en préparation. La chaîne de télévision saoudienne Al Arabiya al Hadath avait indiqué la veille qu'il avait échappé deux jours plus tôt à une tentative de meurtre alors qu'il se trouvait encore à Beyrouth. Le général Abbas Ibrahim, chef de la Sûreté libanaise, a assuré dimanche n'avoir eu vent d'aucun complot visant une personnalité politique.
Le Hezbollah libanais pointé du doigt. Dans son allocution de samedi, Hariri s'en est pris à l'Iran et au Hezbollah libanais. "Nous vivons dans un climat semblable à celui qui prévalait avant l'assassinat du martyr Rafik Hariri", a-t-il poursuivi, évoquant son père, tué dans un attentat en février 2005. Cinq membres du Hezbollah soupçonnés d'implication dans ce meurtre ont été inculpés en janvier 2014 par un tribunal spécial formé sous l'égide des Nations unies.