Les nationalistes hindous du Premier ministre Narendra Modi ont remporté une large majorité parlementaire avec 303 sièges aux élections législatives en Inde, selon les résultats définitifs publiés vendredi. Le Bharatiya Janata Party (BJP) réalise le meilleur score de son histoire, pulvérisant son principal concurrent, le parti du Congrès. La formation de Rahul Gandhi n'aura que 52 députés pour les cinq prochaines années à la chambre basse du Parlement, la Lok Sabha.
Le BJP améliore même sensiblement sa performance des législatives de 2014, qui avaient propulsé Narendra Modi au pouvoir. Le parti safran a fait le plein de voix dans le nord hindiphone de l'Inde, où les observateurs s'attendaient à ce qu'il recule, et a même effectué des percées dans le sud et l'est du pays, hors de sa zone traditionnelle.
Le discours sécuritaire et nationaliste de Modi a payé
Narendra Modi avait fait de ces élections un quasi-référendum sur sa personne. Ce charismatique fils d'un vendeur de thé a fait campagne sur un discours sécuritaire anxiogène et nationaliste, s'érigeant en protecteur du pays, lui permettant de passer sous silence son bilan économique mitigé.
Signe du raz-de-marée politique : l'héritier Rahul Gandhi a même perdu sa circonscription d'Amethi (Uttar Pradesh, nord), l'un des bastions traditionnels de la dynastie politique des Nehru-Gandhi. Il siégera tout de même au Parlement pour la prochaine législature, ayant été élu en parallèle dans une circonscription du Kerala (sud). 900 millions d'électeurs indiens étaient appelés à élire 543 députés au cours d'un gigantesque scrutin de six semaines en avril-mai.