Les combats entre les forces arméniennes et les troupes azerbaïdjanaises ont fait au moins 13 morts lundi dans la région contestée du Haut-Karabakh tandis que le président turc Erdogan, fidèle allié de Bakou, semblait attiser les tensions en assurant que la région "retournera un jour" à l'Azerbaïdjan.
Au moins 40 militaires des deux camps et six civils ont été tués depuis la reprise vendredi soir des hostilités, les plus meurtrières depuis le cessez-le-feu instauré entre Erevan et Bakou en 1994. Plus de 200 militaires et civils ont été blessés.
Crise entre la Turquie et la Russie. Ce conflit, dont les sources remontent à plusieurs siècles mais qui s'est cristallisé à l'époque soviétique lorsque Moscou a attribué ce territoire majoritairement arménien à la république socialiste soviétique d'Azerbaïdjan, intervient dans une région du Caucase stratégique pour le transport des hydrocarbures, près de l'Iran, de la Turquie et aux portes du Proche-Orient.
L'escalade militaire se déroule par ailleurs au moment où la Russie, qui entretient de bonnes relations avec l'Arménie, et la Turquie, alliée traditionnel de l'Azerbaïdjan, traversent une grave crise diplomatique sur fond de guerre en Syrie.