Les dessous de l'interview de Bachar al-Assad sur Europe 1

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Bachar al-Assad, le président syrien, a accepté de répondre librement et sans censure aux questions posées par Europe 1 et TF1.

Le président syrien, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par l’ONU, notamment après le massacre supposé de plusieurs milliers de détenus dans une prison au nord de Damas, a accordé jeudi matin une interview à Europe 1, en partenariat avec nos confrères de TF1.

Aucune censure. "Il n’y a eu ni questions préalablement soumises, ni censures de montage, de coupes, après l’interview", assure Fabien Namias, directeur de l’information d’Europe 1, qui a mené cet entretien, enregistré à Damas mardi après-midi, en compagnie de Michel Scott, chargé des questions internationales à TF1, et diffusé jeudi sur Europe 1, TF1 et LCI.

Au cours de cet entretien, Bachar al-Assad est notamment revenu sur ses rapports avec la Russie et la France, sur la guerre civile, mais aussi sur les accusations de détention arbitraire, de torture et d’assassinat. "Aussi étonnant que cela puisse paraître […] à aucun moment les services de communication ne nous ont demandé les questions, ni les thèmes généraux qui seront abordés, jusqu’à quelques minutes avant l’entretien", explique le journaliste. "Bachar al-Assad nous a reçus, avec Michel Scott, de façon informelle pour nous dire : ‘Posez moi toutes les questions, je n’ai rien à cacher'. Évidemment, il ne faut pas être dupe de cette posture", nuance Fabien Namias.

Un "déni glaçant". Pour le directeur de l’information d’Europe 1, "deux messages" ressortent de cette interview : "Le premier : ‘Je suis là’. On a dit qu’il ne pourrait pas résister à la guerre, et son départ n’est plus dans la balance". "L’autre point important, c’est quand il dit : ‘Je suis le seul rempart contre le terrorisme. Si vous voulez éviter les bains de sang, que ce soit en Syrie ou dans vos pays, comme en France, et bien moi, par mes méthodes, par la lutte que je pratique, par les exécutions, par les prisons, moi seul peux lutter contre le terrorisme", ajoute Fabien Namias. Un message particulièrement cynique, relève notre journaliste. "Face à la torture, face à l’inhumanité des méthodes, il n’a pas grand-chose d’autre à exposer qu’une forme de déni glaçant".

> Retrouvez l'interview de Bachar al-Assad en vidéo et en intégralité : 


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