Emmanuel Macron candidat s'était rendu en Algérie. Emmanuel Macron président passe, lui, par le Maroc. Il y rencontre mercredi le roi Mohammed VI. L'objectif est d'aborder la coopération des deux pays en matière de lutte antiterroriste et la crise du Golfe. Le tout en ménageant les susceptibilités du voisin Algérie.
Ménager le Maroc et l'Algérie. "Même si le Maroc et l'Algérie ont des relations très mauvaises, ils sont tous les deux très attachés à avoir des bonnes relations avec la France. Mais, forcément, la coopération dans tout un tas de domaine - militaire, sécuritaire et autre passe - par un multi-partenariats", décrypte mercredi l'historien spécialiste du Maghreb, Pierre Vermeren. "Sachant qu'on est dans un domaine hypersensible, il ne s'agit pas de choisir l'un ou l'autre et encore moins l'un contre l'autre".
Une visite "personnelle". Ni ministres ni patrons ne seront présents dans la délégation présidentielle. Juste le couple Macron et le couple royal. L'Elysée assure qu'il s'agit d'une visite personnelle pour faire connaissance avec Mohammed VI et réchauffer davantage des relations mises à mal sous François Hollande. Le voyage à Rabat, quelques semaine après le Mali, auprès des troupes françaises va dans ce sens souligne un diplomate : montrer qu'en matière de lutte contre les djihadistes au Sahel, le Maroc a autant d'importance que l'Algérie.