Le vice-président américain Mike Pence a déclaré mercredi que les États-Unis ne permettraient pas "l'effondrement du Venezuela", estimant qu'un tel événement menacerait les autres pays de la région.
Des conséquences sur tout l'hémisphère occidental. "L'effondrement du Venezuela mettrait en danger tous ceux qui font partie de l'hémisphère occidental", a déclaré Mike Pence lors d'un discours devant quelque 600 personnes dans une église catholique à Doral, au coeur de la communauté vénézuélienne de Miami (Floride).
"Nous ne pouvons pas laisser cela arriver et nous le laisserons pas arriver", a lancé le vice-président américain. "En travaillant avec nos alliés dans la région latino-américaine, les États-Unis affronteront et déferont tous ceux qui oseront menacer notre bien-être", a-t-il dit. Mike Pence a estimé qu'un "effondrement" du Venezuela "entraînerait davantage de trafic illégal de drogue, avec ses conséquences meurtrières", un risque que le président Donald Trump avait déjà évoqué.
Une profonde crise au Venezuela. Le vice-président a prononcé son discours à Miami peu après son retour d'une tournée en Colombie, en Argentine, au Chili et au Panama, pendant laquelle la crise au Venezuela a été l'un des principaux sujets de discussions. Le Venezuela est plongé dans une profonde crise économique, politique et institutionnelle. Le président Nicolas Maduro, très impopulaire selon les sondages, est confronté depuis plus de quatre mois à des manifestations de l'opposition qui réclame sa démission. 125 personnes ont été tuées au cours de ces rassemblements.
Pas d'"option militaire" unilatérale pour Pence. Dans son discours, Mike Pence n'a pas mentionné, comme l'avait fait Donald Trump, la possibilité d'une "option militaire" des États-Unis concernant la crise au Venezuela. Cet avertissement de Donald Trump avait suscité émotion et inquiétude dans de nombreux pays d'Amérique latine, y compris ceux qui désapprouvent les actions du régime du président Maduro.
Mike Pence a assuré que les États-Unis ne prendraient pas de décisions de manière unilatérale sur ce sujet : "America First" ("L'Amérique d'abord", un des slogans de campagne de Donald Trump) "ne signifie pas 'l'Amérique seule'", a déclaré le vice-président.