Le vice-président américain Mike Pence a affirmé au Premier ministre turc Binali Yildirim que son administration souhaitait "un nouveau départ" dans les relations entre Washington et Ankara, a rapporté dimanche un média turc.
Développer les relations avec la Turquie. Selon la chaîne NTV, Mike Pence a déclaré que les Etats-Unis souhaitaient développer les relations avec la Turquie, lors d'un entretien samedi avec Binali Yildirim en marge de la Conférence sur la sécurité de Munich. Pour sa part, Binali Yildirim a déclaré qu'une extradition de l'imam Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis, "ouvrirait une nouvelle page" dans les relations entre les deux pays, selon NTV.
Un partenariat stratégique. Dans un communiqué, la Maison-Blanche a indiqué que Mike Pence avait au cours de l'entretien réitéré l'engagement des Etats-Unis à l'égard de la Turquie comme partenaire stratégique et allié au sein de l'Otan. "Les deux dirigeants ont également discuté des moyens d'accélérer nos efforts conjoints pour vaincre" le groupe Etat islamique, a ajouté le communiqué. Les deux hommes ont évoqué le moyen de parvenir à une solution permanente permettant de mettre fin au conflit syrien, selon NTV.
La Turquie a présenté aux Etats-Unis deux plans de bataille excluant les milices kurdes pour bouter le groupe Etat islamique (EI) hors de Raqqa, sa "capitale" autoproclamée en Syrie, a rapporté samedi le quotidien Hürriyet. Ankara, qui a lancé une offensive d'envergure dans le nord de la Syrie, qualifie de "groupes terroristes" des milices kurdes soutenues par Washington pour combattre les djihadistes au sol. Le Premier ministre turc a prévenu samedi que si Washington choisissait de s'appuyer sur les milices kurdes, cela "poserait un sérieux problème à nos relations avec les Etats-Unis".